Omega Speedmaster, la légende !

Omega Speedmaster, la légende !

Les Rhabilleurs m’ont proposé cette tribune et je n’ai pas hésité longtemps pour l’accepter. J’ai toujours (enfin depuis 3 ans – Joyeux Anniversaire !) pensé que Les Rhabilleurs manquaient d’un angle historique ou vintage, donc quand j’en ai parlé à Nicolas & Gabriel leur réponse a été simple : « Ben t’as qu’à écrire chez nous, au lieu de critiquer ! »

Il faut dire que les montres vintage, c’est vraiment mon truc. Au point qu’à l’époque du lancement des Rhabilleurs, je tenais un autre petit blogue plus ou moins spécialisé sur le sujet.  Pas que je ne reconnaisse pas les avancées horlogères contemporaines (MB&F, I see you), au contraire, mais je ne crois pas qu’il  n’y ait plus beau que des indices coquille d’œuf, ou un boîtier satiné par le temps… Sur une montre s’entend.

Bon, mais quoiqu’il en soit, c’est bien joli de dire je vais parler de montres vintage, mais ça veut dire quoi ? Ça veut dire, en gros, que je vais parler des modèles qu’on pourrait qualifier de « mythiques » ou « historiques ». Pour certains cas, c’est vrai pour le petit milieu de l’horlogerie et pour d’autres c’est vrai d’un point de vue bien plus large. Des montres qui ont accompagné des événements historiques, et parfois même contribué.

Case in point: la Omega Speedmaster. Parce qu’évidemment, on ne peut pas parler de montres historiques sans commencer par la Speedmaster. Beaucoup de raisons à cela (et la première c’est que c’est ma montre préférée, et que c’est moi qui décide) et je ne vais pas les énumérer.

La Speedmaster, c’est une montre importante parce que tout simplement c’est la seule montre qui ait été sur la lune. Ouais, rien que ça. Les #watchnerds et autres nerds au sens large, débattent à longueur de forum sur le sujet, mais jusqu’à ce jour, il n’y a pas d’autres montres qui ait été officiellement sur la lune. Et pour une raison toute simple : il n’y a pas d’autres montres qui ait été certifiée par la NASA et dotée aux astronautes des missions Mercury, Gemini et Apollo.

Et ça, ce n’est pas rien. Parce que, vous vous en doutez bien, le choix n’a pas été fait à la légère. La NASA a effectué toute une batterie de tests très poussés sur différentes montres de l’époque (pourquoi ils n’ont pas fait de commandes spéciales avec cahier des charges spécifique reste un mystère). Des tests qui simulaient les conditions extrêmes auxquelles la future montre de l’espace serait exposée : résistance aux chocs, étanchéité, résistance thermique (de 93 à -18°C), résistance aux vibrations (la kryptonite des montres mécaniques), surcompression puis décompression, atmosphère saturée en oxygène, bref, une promenade de santé.

Et dans tout cela, c’est la Speedmaster qui s’est démarquée.

C’est comme ça que cette montre incroyable a accompagné 118 missions spatiales, en profitant au passage pour sauver la vie de trois astronautes en les aidant à rentrer à la maison (si cela ne vous dit rien, je pense que le visionnage d’un petit film de Ron Howard s’impose).

Au cours de sa vie la Speedmaster a connu un grand nombre d’itérations, qui commence en 1957 avec la Speed originelle, parfois surnommée « Broad Arrow » (à cause de son aiguille des heures et qui a donné lieu à une réedition), animée du fameux calibre 321 (base Lemania).

Anecdote étonnante, à l’époque Omega présente trois nouveaux modèles (et qui marqueront tous l’imaginaire horloger) : la Speedmaster, donc (le chronographe), mais aussi, la Seamaster (la plongeuse) et la Railmaster (la montre anti-magnétique). Pas dégueu.

Vient ensuite celle qu’on qualifie de pré-Professional, qui est aussi la moonwatch.

Puis sa déclinaison Professional.

Puis des dizaines d’autres modèles intégrant diverses complications (phase de lune – ultra subtil, Omega, bien ouej), date, jour, etc. au goût parfois très douteux.

Un modèle notable : la Speedmaster Snoopie Award.

Jusqu’à la version à échappement co-axial (une invention de feu George Daniels) sortie l’année dernière, et preuve que la ligne Speedmaster a encore de beaux jours devant elle.

Images : Antiquorum, NASA & AJCHEN

Et d’ailleurs, les évolutions récentes du programme spatial US nous réservent peut-être quelques surprises…

Alexandre THOMAS (CQTM)

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