Tuul Filthy 13 Une montre Dirty Dozen qui se rapproche de l'originale

Tuul Filthy 13 Une montre Dirty Dozen qui se rapproche de l'originale

Vous et moi sommes de grands fans des Dirty Dozen, n’est-ce pas ? Les montres de terrain emblématiques commissionnées par le ministère britannique de la Défense à la fin de la Seconde Guerre mondiale qui ont codifié le design pour ce type de montres pendant les décennies qui suivirent. Bien que leur esthétique soit emblématique, seules quelques marques qui les ont fabriquées en 1945 le font encore aujourd’hui. Outre Timor et Vertex (et bientôt apparemment une nouvelle version de Grana) s’ouvre le monde des hommages et des re-créations contemporaines, la dernière en date étant la Tuul Filtfhy 13.

Tuul Filthy 13 : Identique mais différente

Cela vaut peut-être la peine de dépoussiérer d’abord nos manuels MIL-SPEC et de faire un petit retour dans le passé jusqu’en 1945. Les montres de terrain ont toujours eu une apparence directe et simple afin d’assurer une lisibilité exceptionnelle dans toutes les conditions de luminosité. Avant 1945, il y avait donc les montres de tranchées, puis les modèles A.T.P. (Army Trade Pattern) avec lesquels les Dirty Dozen avaient beaucoup en commun. Saviez-vous que Rolex fabriquait également des montres de terrain ? C’est assez délirant ! La principale différence entre les deux, en fait, est que les premières avaient des cadrans blancs tandis que les secondes avaient des cadrans noirs. Je sais, c’est une différence toute simple.

Et depuis 1945, il semble que la plupart des montres militaires aient des cadrans noirs, ce qui est peut-être l’un des premiers éléments visuels que les Dirty Dozen ont mis en place. Les autres éléments, que l’on retrouve également sur la Tuul Filthy 13, sont : une petite seconde, de grandes aiguilles, de la matière luminescente, de grands chiffres arabes blancs, une minuterie chemin de fer lisible, et un branding minimum. Étant donné qu’il y a eu douze versions de la même montre, elles étaient toutes dotées de particularités stylistiques, dont certaines ont été transposées par Tuul dans leur design : des incréments de 15 minutes imprimés sur le registre des secondes et de grandes aiguilles en forme de crayon. 

Pour le reste, je dirais que la Filthy 13 est une reproduction fidèle de la Dirty Dozen originale.

Tuul Filthy 13 : construite selon des normes modernes

Tout comme la Timor examinée par mes soins il y a quelque temps, la Tuul Filthy 13 est pensée à l’aide de technologies modernes. Par exemple, nous trouvons un calibre automatique Sellita SW261-1 qui tourne à 4 Hz et dispose d’une réserve de marche de 41 heures, le verre est un morceau plat en saphir avec plusieurs couches de revêtement antireflet, le boîtier est en acier inoxydable microbillé, il est étanche à 100 mètres (couronne et fond vissés) et les aiguilles et les index sont dotés de SuperLuminova vert. Tout cela est très bien, mais c’est un peu la norme pour une montre militaire moderne. En d’autres termes, la Filthy 13 ne se distingue pas forcément que par sa liste de spécifications. 

La Tuul Filthy 13 au poignet

Je me trompe peut-être, mais je postule qu’une montre de terrain, plus que tout autre type de montre, doit être confortable à porter. Historiquement, elles furent créées pour être portées pendant des heures et des jours sur le champ de bataille et devaient donc se fondre subtilement dans le reste de l’équipement d’un soldat, et surtout ne pas le gêner pendant les manœuvres. Je ne suis pas un soldat (et ne le serai jamais) mais je peux vous dire que la Tuul Filthy 13 est confortable à porter sur le bracelet en nylon de style militaire qui est fourni. Le boîtier mesure 38 mm de diamètre, 46 mm de longueur et 11,25 mm d’épaisseur et il s’adapte donc assez bien à mon poignet de 16,5 cm.

Comment aborder cette version des Dirty Dozen

Compte tenu de son design générique Dirty Dozen et de ses bonnes (mais pas extraordinaires) spécifications, vous vous demandez peut-être : « Pourquoi devrais-je m’intéresser de plus près à ce modèle ? » Et c’est une très bonne question. Et ma réponse est la suivante : c’est une bonne montre qui est bien fabriquée. Et je parle ici de la qualité de la fabrication – la couronne qui est facile à utiliser, le verre saphir inrayable ou l’application de lume – et de la finition – le revêtement microbillé uniforme du boîtier et la netteté de l’impression des index et du chemin de fer des minutes sur le cadran. Tuul n’a pas lésiné sur la qualité car elle ne pouvait pas vraiment se distinguer pour l’originalité du design. 

Conclusion 

Au moment où j’écris cet article, la Tuul Filthy 13 coûte environ 866 € pour la version en acier microbillé et 1060 € pour la version en bronze (oui il y a deux options de boîtier), soit 433 et 239 € moins cher que la Timor W.W.W. (pour comparer des choses équivalentes), c’est beaucoup d’argent à débourser en moins pour une montre qui a des mécaniques similaires, mais pas le même héritage. Et je pense que c’est à cela que se résume cette montre : l’héritage et son coût. Si l’héritage est quelque chose qui vous tient à cœur, alors la Timor W.W.W. vous plaira davantage. Mais si ce n’est pas le cas, alors la Tuul est la meilleure solution. Je crains que tout cela ne soit qu’une question de préférence personnelle !

Mais en attendant que vous vous décidiez, je vous laisse une fois de plus avec le lien du site de la marque

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