Breitling Navitimer B19 Chronographe Calendrier perpétuel et phases de Lune

Depuis 70 ans, le modèle phare de Breitling, la Navitimer, a été une référence pour de nombreux passionnés d’horlogerie et collectionneurs. Le chronographe pour les pilotes professionnels avec sa lunette de calcul circulaire unique était et est toujours une montre-outil pratique, versatile, qui a passé par de nombreuses déclinaisons depuis ses débuts en 1952. Sa dernière itération, le chronographe B19 à calendrier perpétuel et phase de lune, est la plus compliquée à ce jour et est présentée dans un boîtier particulièrement soigné, complémenté par un superbe cadran bleu glacé soleillé. Passons donc ce nouveau modèle au microscope. 

Traverser l’histoire à la vitesse de l’éclair

La Navitimer est devenue une telle icône que je m’en voudrais de ne pas revenir un peu dans le passé pour préparer le terrain pour la B19. En effet, depuis sa création en 1884, Breitling a toujours eu pour vocation de fournir des dispositifs de chronométrage précis et fiables pour les sports, les courses automobiles et les pilotes. C’est le genre de marque qui a réalisé de nombreuses « premières ». Par exemple, elle a été la première à créer un chronographe avec un poussoir indépendant (1915), la première à créer des poussoirs séparés pour les fonctions start/stop (1923) et la première à proposer un chronographe à part entière avec une lunette à règle à calcul via le Chronomat (en 1942). Et ce n’est donc qu’une décennie plus tard que Breitling sortait la première itération de la Navitimer qui fut un résumé de toutes les innovations que la marque avait concoctées. 

Une sorte de couteau suisse du chronographe mécanique dont l’essence est restée identique depuis.

La bête à l’intérieur : le calibre B19

Le principal attrait de ce nouveau modèle est le mouvement qui se trouve à l’intérieur. Le calibre B19 de manufacture qui bat à 4Hz, possède une énorme réserve de marche de 96 heures, et il est certifié chronomètre, bien sûr. Comme il s’agit d’un calibre à quantième perpétuel, il affiche le jour, la date et le mois, et tient compte du nombre variable de jours dans un mois et des années bissextiles. Et il est doté d’une complication supplémentaire, une phase de lune, située à midi. Une fois que la B19 est réglée, elle est bonne pour au moins un siècle, à condition que vous la gardiez remontée. Alors que la B19 a été dévoilée pour la première fois en 2024 dans trois modèles en or rose pour célébrer le 140e anniversaire de la marque, c’est la première fois que ce calibre est disponible dans une collection non limitée. Donc une première en quelque sorte !

L’art d’organiser une pléthore d’informations 

Au-delà de l’incroyable mouvement que l’on y trouve et qui m’a laissé bouche bée lorsque j’ai manipulé la montre en physique, j’ai également été séduit par la grande élégance dont ce nouveau modèle est doté. En général, les montres équipées d’une phase de lune et d’un calendrier perpétuel, bien qu’elles ne courent pas les rues, sont élégantes, surtout lorsqu’on regarde les modèles de certains géants de l’horlogerie suisse. Ces complications s’accompagnent d’un certain romantisme et d’une certaine élégance qui vont généralement de pair avec des cadrans équilibrés et des boîtiers finement travaillés. Et cette nouvelle Breitling B19 Chronographe Calendrier Perpétuel en est un parfait exemple. Les montres à calendrier perpétuel ont beaucoup d’informations à afficher, et la Navitimer étant historiquement une montre-outil pour les professionnels, Breitling a dû trouver un moyen d’organiser les informations de manière cohérente. 

En concentrant notre attention sur la partie centrale du cadran, nous voyons effectivement beaucoup de choses affichées et chorégraphiées de manière cohérente. De la phase de lune à midi à l’indicateur de mois et des années bissextiles à six heures, en passant par un totalisateur de 30 minutes et une complication de date à trois heures et l’indicateur de jour et le sous-registre des secondes à neuf heures, nous avons de quoi regarder sans jamais nous sentir submergés par l’énorme quantité d’informations. C’est le résultat de bon design où, par exemple, la fonction chronographe est séparée de la fonction calendrier perpétuel de deux façons subtiles : les fonctions chronographe sont contenues dans la partie centrale des sous-registres et indiquées par des aiguilles en argent poli, tandis que les fonctions calendrier perpétuel sont placées à la périphérie des sous-registres et indiquées par des aiguilles noires.

Les autres éléments phares du design 

Au-delà de l’aspect technique du cadran, la Navitimer B19 est en effet élégante et lisible car elle a de grandes aiguilles polies et lumineuses, ainsi que des index polis, appliqués et luminescents en tout point, bien que les index aux 3, 6, 9 et 12 aient été tronqués pour laisser place aux quatre sous-registres. Le cadran bleu glacé soleillé est un vrai spectacle, complété par une nuance de bleu plus foncée pour la phase de lune et par des accents bleu néon sur la lunette et l’échelle graduée. Le tout est enchâssé dans un élégant boîtier en acier inoxydable avec des chanfreins entièrement polis et une lunette en platine entièrement polie également. Bien que cela ne soit peut-être pas visible sur les photos, cette combinaison particulière d’alliages est tout à fait frappante en personne et surtout lorsqu’on utilise la lunette à calcul circulaire. 

Un cahier des charges très complet 

Pour compléter cet ensemble et pour accompagner l’incroyable calibre et la disposition du cadran, la Breitling B19 est également équipée d’un verre saphir avec traitement antireflet intérieur et extérieur, d’un bracelet en cuir ou en acier inoxydable avec un fermoir papillon à double poussoir, d’une étanchéité raisonnable de 30 mètres, d’aiguilles luminescentes et d’index appliqués et lumineux également. En termes de dimensions, et sachant que les Breitling Navitimer ne sont jamais venues en petits formats, nous ne serons pas surpris de trouver un boîtier mesurant 43 mm de diamètre, 49 mm d’une corne à l’autre, 15 mm d’épaisseur et 20 mm d’entre-corne. C’est une montre assez voyante, mais j’ai été surpris de voir à quel point elle se portait bien sur mon poignet de 16,5 cm, compte tenu de son mouvement ultra complexe et de ses dimensions généreuses.

Conclusion 

Comme nous l’avons vu, la Navitimer a été mise à jour, redessinée et recréé de multiples fois au cours des 70 dernières années. Un changement de calibre, de ses proportions, ou de matériaux. Et si la version que nous avons examinée aujourd’hui n’est pas la plus utilitaire jamais créée, elle conserve néanmoins les éléments fonctionnels et de conception classiques qui ont fait de la Breitling Navitimer une icône et, selon certains, la plus célèbre des montres de pilote pour professionnels. Cependant, si l’on prend en considération le calibre de manufacture avec ses complications de phase de lune et de calendrier perpétuel, ainsi que la lunette en platine, il serait raisonnable de s’attendre à ce que la B19 Chronograph soit vendue à un prix correspondant à ce dont elle est faite – 28 000€ sur le bracelet en cuir et 28 500€ sur le bracelet en acier. 

Vous pouvez en savoir plus sur la B19 en cliquant ici.