Seiko Prospex Speedtimer SRQ053J1 Célébrer l'héritage de Seiko en matière d'ingénierie

Seiko Prospex Speedtimer SRQ053J1 Célébrer l'héritage de Seiko en matière d'ingénierie

Seiko est une marque reconnue pour de nombreuses choses. Une marque pionnière pour nombre de technologies horlogères, qui a sorti beaucoup des montres abordables les plus emblématiques de l’histoire de l’horlogerie récente, et qui est également connue pour être difficile à classer dans une seule catégorie. Mais saviez-vous par contre qu’elle a créé le premier chronographe mécanique au monde avec un embrayage vertical et une roue à colonnes ? C’est le cas en effet, un événement qui s’est produit en 1969 et qu’un grand nombre ignore certainement. Cela rend donc la revue de la Prospex Speedtimer SRQ053J1 d’aujourd’hui un peu plus intéressante, n’est-ce pas ?

Ce qui s’est passé en 1969 et depuis 

« Les choses étaient meilleures à l’époque », c’est ainsi que je voulais commencer cet article car, personnellement, je pense que le design des montres était plus intéressant avant. Mais je dois être sérieux car nous parlons d’un sujet sérieux aujourd’hui. Plus précisément, Seiko et sa relation avec les chronographes qui n’ont pas fait leurs débuts en 1969 pour la marque japonaise mais en 1964 avec la Crown Chronograph qui n’était pas seulement le premier chronographe de Seiko mais aussi le premier chronographe mécanique du Japon. Ce qui a changé en 1969, c’est le calibre 6139 qui était, à ma connaissance, le premier calibre chronographe au monde avec un embrayage vertical et une roue à colonnes réunis en un seul mouvement. Cette « première » signifie que Seiko avait perfectionné ce type de mouvement alors que les Suisses débattaient pour savoir qui était le meilleur en matière de chronographes mécaniques. 

Beyond The Dial

La Seiko Speedtimer a évolué au fil des années mais, comme beaucoup de choses liées au monde de l’horlogerie, a disparu pour faire son retour en 2021 dans des versions mécanique et mecaquartz solaires. La première est plus avancée technologiquement que la seconde, mais cette dernière est beaucoup plus abordable que la première, bien que le premier point soit débattable. La majorité des fans de Seiko, semble-t-il, opte pour les versions solaires de la Speedtimer parce qu’elles coûtent moins cher et sont plus faciles à utiliser, mais ceux qui veulent célébrer l’héritage et les prouesses techniques de la marque japonaise trouveront un moyen de rassembler 2.700€ pour la version mécanique moderne. Il faut aussi noter que la Speedtimer n’est pas la seule gamme de chronographes mécaniques que fabrique Seiko. Par exemple, je suis un grand fan de la SRQ037, mais c’est un sujet peut-être pour une autre fois. 

Le Prospex Speedtimer d’aujourd’hui 

En revenant au protagoniste de cet article, la Speedtimer SRQ053J1, nous nous retrouvons avec une version moderne, masculine et mécaniquement accomplie d’un chronographe mécanique Seiko. Tout d’abord, il convient de noter que ce modèle ressemble à un chrono Seiko moderne typique doté de trois sous-registres, de deux échelles comprises dans le cadran (une pour les minutes et une pour le tachymètre), et d’un guichet de date à 4H30 que vous aimerez ou détesterez, je suis pour ma part indécis. Les aiguilles de style bâton très Seiko sont grandes et lumineuses, et les index, appliqués et luminescents eux aussi, ont un biseau vers l’extérieur où se trouve les appliques de peinture luminescente. Ces deux caractéristiques de conception confèrent à la Speedtimer SRQ053J1 ce que j’ai décrit plus haut comme étant une apparence masculine, ou sportive si vous préférez. Le contraste créé entre les sous-registres blancs et le cadran noir austère accentue encore cette impression. 

Le boîtier est quant à lui assez imposant, et unique, dont les principales caractéristiques sont des surfaces larges et plates, soit brossées soit polies, qui reflètent la lumière de différentes manières selon la façon dont on tient le boîtier et selon que l’on se trouve sous un ciel couvert à Paris ou sous le soleil de la Côte d’Azur. Le boîtier est également très Seiko car il présente certains des éléments de conception typiques de la grammaire du design des années 1970 de la marque. Il faut noter les chanfreins polis qui vont d’une corne à l’autre et passent sous la lunette coudée, un effet particulièrement visible lorsque l’on examine les flancs du boîtier. Enfin, le bracelet mérite lui aussi d’être mentionné et rappelle un ou plusieurs bracelets de Seiko datant de l’âge d’or de l’horlogerie. Trois maillons principaux brossés reliés par quatre maillons étroits et polis. Il en résulte un ensemble à l’allure à la fois sportive et élégante. Une dualité qui est en effet très Seiko. 

La belle mécanique intérieure

En 1969, Seiko avait marqué le monde de l’horlogerie avec le calibre 6139. En 2025, la Speedtimer SRQ053J1 est également équipée d’un mouvement remarquable, le 8R48, qui bénéficie des mêmes technologies d’embrayage vertical et de roue à colonnes pour un fonctionnement fluide et sûr. Tout cela est associé à un mouvement qui bat à 4 Hz et dispose d’une réserve de marche de 45 heures, et se trouve à l’intérieur d’un boîtier costaud de 42 x 49,5 x 14,6 mm qui est revêtu d’un enduit qui le protège contre les rayures, tout comme le bracelet. Le verre est un morceau de saphir incurvé, doté de plusieurs couches de revêtement antireflet. La couronne n’est pas vissée, mais le fond de boîte l’est, ce qui confère à la Speedtimer une résistance à l’eau plus que décente de 100 mètres. Comme nous l’avons déjà mentionné, les aiguilles et les marqueurs appliqués sont recouverts de peinture luminescente, ce qui fait de ce modèle un ensemble complet. 

Conclusion 

Les chronographes mécaniques ne sont généralement pas donnés pour beaucoup de collectionneurs- enfin, ils sont souvent proposés à des prix raisonnables si l’on tient compte de la complexité du mouvement qu’ils contiennent. Mais si l’on regarde la concurrence suisse pour des modèles dotés d’une technologie similaire, la Seiko Speedtimer SRQ053J1 est plutôt bien placée, avec un prix de 2.700€ avec bracelet. Ce prix est rendu possible, comme toujours avec la marque japonaise, par le fait que Seiko fabrique tout en interne. Les boîtiers, les cadrans, les bracelets, la peinture luminescente et les mouvements bien sûr. Cela explique pourquoi les modèles de Seiko sont souvent plus abordables que leur équivalent suisse, et cette dernière itération de l’emblématique Speedtimer le prouve.  

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