ORIS DIVERS DATE Le renouveau de la plongeuse récréative Oris

La Oris Diver Sixty-Five aura toujours une résonance particulière dans mon esprit. En arrivant chez Les Rhabilleurs en 2016, elle était une des premières montres dont je parlais, pour l’apprécier totalement. Depuis son arrivée, de belles évolutions ont eu lieu sous différentes formes et complications, mais aujourd’hui nous devons mettre un instant sur le côté la Diver Sixty-Five que nous avons toujours connu, pour apprécier sa véritable renaissance dans une nouvelle collection. La Oris Divers Date est née, et elle nous plait beaucoup.

Oris Sixty-Five : un au revoir ?

Depuis 2015, la Oris Divers Sixty-Five s’est présentée à nous sous toutes ses coutures.

Vous ne le savez peut-être pas, mais la Oris Divers Sixty-Five puise son inspiration dans une montre étanche type “Skin Diver” Oris des années 1960. Une montre de plongée “récréative” (différente d’une “professionnelle”) pour accompagner les plongeurs amateurs sous la surface de l’eau, avec toutes les caractéristiques nécessaires. Dans les anciennes publicités de magazines suisses, on pouvait notamment la voir apparaître sous la mention Oris Star. Une montre étanche à 10 BAR, déjà équipée du bracelet acier. En 2015, cinquante années après les débuts de la petite plongeuse, Oris présentait à Bâle sa Divers Sixty-Five, première exécution d’une longue lignée de montres qui rencontreront un grand succès pour la marque.

À la fin de l’année 2022, nous avions le plaisir de découvrir la Oris Divers Sixty-Five 12H avec sa lunette caractéristique. La première Divers 65 à être équipée du célèbre Calibre 400. La même année, nous découvrions l’édition limitée Chronos, comprendre une Oris Divers 65 en 38 mm de diamètre avec insert relief, pour la première fois équipée du calibre 400, et ne présentant pas de date. Ô rage, Ô désespoir ! Réjouissez-vous, puisque Oris vient de présenter pour la première fois en montre de série une Sixty-Five en 38 mm équipée du Calibre 400 et sans date à six heures.

Un peu plus tôt cette année, nous avions le plaisir de découvrir deux belles nouveautés dans des livrées vertes très différentes, dans une version 40 mm et une version 38 mm équipée du calibre 400, sans date.

Il faut maintenant dire les choses. Ça n’est pas un hasard si cette collection apparait maintenant. Cela va faire bientôt 10 ans que la Sixty-Five a fait son apparition, et si comme je le disais plus haut nous avons vu une myriade de déclinaisons, de nombreuses caractéristiques de fond n’ont pas évolué. Le prix en revanche, comme partout dans l’industrie, a continué de grimper, et il était nécessaire aujourd’hui de remettre la barre à la hauteur avec une belle et cohérente proposition.

Si les Divers Sixty-Five que nous connaissons ne sortent pas du catalogue demain, je pense que la volonté de la marque et de ré-équilibrer et de progressivement assurer la transition vers l’idée de ces nouvelles pièces. Une nouvelle collection fait son apparition, et elle fait à mon sens partie du futur que l’on devra comprendre pour notre chère plongeuse récréative.

ORIS DIVERS DATE : nouvelle collection

L’identité de la plongeuse récréative Oris est conservée. Une “petite” montre de plongée au boitier en acier de 39 mm, au cadran bien lisible avec une lunette tournante unidirectionnelle. Voilà un point de départ, et l’on comprend tout de suite les tenants et aboutissants de cette nouvelle collection. D’ailleurs, grande nouvelle, la “petite” plongeuse a pris du grade en passant désormais à une étanchéité de 200 mètres. L’insert de lunette, mesdames et messieurs, est désormais en céramique. Un passage important aujourd’hui, qui introduit un matériau plus solide, moins sensible aux rayures, et au bel éclat lumineux. L’œil aiguisé de nos lecteurs remarquera que la lunette fait plus massive, cela est dû un un décroché nouveau qui vient apporter de la longueur et de la présence à la lunette.

L’autre signature de cette Oris Divers Date est son bracelet, que la marque a gardé riveté. Mais là ou Oris a fait fort, c’est sur une finition en particulier. Regardez attentivement les extrémités de chaque maillon ! Vous remarquerez une forme de pièce “de bout” très fine, polie, et retenue par le rivet. Un détail qui parait simple, mais qui accroche bien l’œil. Cette pièce la existait auparavant, mais elle était toute petite et donc moins présente.

Le fond de boite n’est plus plein affichant le blason Oris, mais possède maintenant son verre saphir. Gros changement, et les amateurs me diront “oui mais ça ne sert pas à grand chose”, mais il faut aussi se mettre dans le regard de celle ou celui qui entrerait dans l’horlogerie par la belle porte Oris avec cette pièce. Souvenez-vous, nous aimions les fonds ouverts, permettant de voir les roues tourner, la masse danser et surtout le balancier battre la chamade. Celui qui bat d’ailleurs ici la chamade, nous le connaissons déjà, il s’agit du calibre Oris 733 de base Sellita SW-200 avec sa réserve de marche de 41 heures et sa masse oscillante rouge personnalisée Oris que nous connaissons depuis le “tout mécanique” des années 1990.

Pour une fois, je finis cet exposé par notre cher et tendre cadran. Quelques changements importants sont à noter. Tout d’abord les index. Ils paraissent plus présents, et cela est lié à une nouvelle finition biseautée avec un polissage de l’angle. La typographie des caractères évolue légèrement, vers une écriture plus douce et affirmée, comme celle des chiffres du disque de date qui prennent un peu de gras pour notre plus grand plaisir. On trouve pour cette nouvelle collection Divers Date trois cadrans à la finition brillante presque onctueuse, un noir, un bleu et enfin mon favori un cadran brun/noisette clair du plus bel effet.

Ces nouvelles Oris Divers Date sont disponibles dès aujourd’hui au prix de 2450€ équipées du beau bracelet en acier, et d’un bracelet supplémentaire en caoutchouc. Tout comme Oris mettait à jour sa Aquis il y a quelques mois, la Sixty-Five se devait d’évoluer avec presque une décennie d’ancienneté, et les changements sont justes, de ceux que l’on ne voit pas forcément au premier coup d’œil alors que pourtant la montre nous semble réussie.